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Affaire François Beya : « Je n’ai jamais été membre de son collectif d’avocats » (Me Georges Kapiamba)

Le transfert de l’ancien conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, François Beya, à la Prison centrale de Makala, n’a pas laissé indifferent le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Me Georges Kapiamba.

Dans une interview accordée mercredi 6 avril 2022 à C-retroactuel, ce défenseur des droits de l’homme a, pour la énieme fois, désapprouvé la longue détention du sécurocrate à l’ANR, tout en rappellant sa lettre adressée à l’AG de l’ANR qui était sans équivoque et que la garde à vue de François Beya était arbitraire.

Me Georges Kapiamba s’est dit flatté car le 10 mars dernier, il avait plaidé rigoureusement pour que Beya soit remis en liberté ou soit déféré devant l’autorité judiciaire compétente dans l’hypothèse où les faits lui imputés étaient considérés réels et intangibles.

« J’ai toujours agi exclusivement en tant que defenseur des droits de l’homme et président de l’ACAJ et non comme son avocat conseil. Je ne peux accomplir les deux rôles. En ce qui concerne le temps que Monsieur le ”spécial » a passé en garde à vue à l’ANR, nous disons que cela a systématiquement transgressé les articles 17 et 18 de la Constitution en le maintenant en détention arbitraire durant 60 jours.

Comme nous l’avions déjà signalé dans notre lettre, du reste publiée sur les réseaux sociaux, les responsables des services de sécurité doivent s’arrimer efficacement au vent de changement insufflé par le chef de l’État à travers le respect des droits de l’homme sans lequel l’État de droit ne serait qu’un slogan politique creux », a dit Me Georges Kapiamba

Loin de soutenir l’insoutenable, l’ACAJ dit prendre ses positions de manière indépendante, et ce, au regard des standards nationaux et internationaux. car elle respecte aussi les opinions des autres, étant donné que la RDC est en démocratie.

Sachez que l’opinion attend impatiemment le procès de François Beya, et d’aucuns crient déjà à plusieurs irrégularités. L’ACAJ appelle au respect des droits fondementaux des citoyens garantis par la Constitution

« Nous appelons encore une fois tous les responsables des services de sécurité au respect des droits fondementaux des citoyens garantis par la Constitution. Ils devront savoir que la violation de ceux-ci pourrait les exposer un jour à des poursuites judiciaires au niveau national ou international.

Et qu’avant cela, ils pourraient faire l’objet de sanctions ciblées à l’instar de certaines personnalités du régime passé qui n’avaient jamais daigné nous écouter à ce propos. Ils doivent alors opérer le choix et le meilleur », a conclu Me Kapiamba.

Signalons que 24 heures aprés le transfert de François Beya à la prison de Makala, le collectif Free François Beya avait tenu un point de presse où il a recusé Me Georges Kapiamba comme avocat conseil. Cet entretien avec la rédaction de C-Retroactuel vient clore le débat à ce sujet .

AMM


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