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Culture : Une date, un événement 24 mai 2012, les adieux à Pépé Ndombe Opetum

Né le 21 février 1944 à Bagata, dans la province de Bandundu, fils de Basile Ndombe, un muyanzi bel homme de Bagata et de Tecla Ngabala.
Marié, père de neuf enfants, sa famille mène une vie normale, son père était commis à Banningville ( Bandundu).

En 1949 , Basile Ndombe est muté à Léopoldville (Kinshasa), ils habitent la commune de Saint-Jean (Lingwala). Il travaille chez Chanimetal à Kitambo.

Le petit Paul fréquente l’école primaire de Sainte-Marie des garçons à Saint Jean de Lingwala entre 1950-1954, puis à Saint-Louis à Dendale (Kasa-Vubu) 1955. Il changea fréquemment d’école.

Son père renoue avec son métier d’enseignant et le jeune Paul poursuit ses études secondaires à l’Institut Saint-Georges à Léo II (Kintambo), à l’institut Notre-Dame du Congo à Saint-Jean (Lingwala), l’actuel Institut Bosembo et à l’Institut moderne de Citas (Barumbu).

Ils habitent Bandalugwa. Élève moyen, il abandonne ses études, en 1956. A 18 ans, il traîne tous les jours avec ses amis devant le bar chez Albert Tshibangu écoutant de la musique (l’arrêt de bus Tshibangu à Bandal porte d’ailleurs son nom).

En 1964 , M. Ernest Mombong, directeur provincial au service de Plan et Coordination, ami de son père l’emmène à Kikwit et l’embauche en tant Comptable-payeur. Il devient agent de l’état dans l’administration du Plan et Coordination chargée de la paie des fonctionnaires à Kikwit.
Habitant chez son oncle, non loin d’un bar appartenant à M. Gaston Mukulu où son groupe musical se produisait tous les après-midi. Et un jour en revenant de son travail, il y entre et demande s’il pouvait interpréter une chanson. Ce fut le début de sa carrière qui débuta en 1965, dans « Select Jazz » à Kikwit et se poursuivre en1967, dans Super Fiesta à Kikwit. La musique s’impose à lui.

En 1968, Pépé Ndombe vient en vacances chez son frère à Bandal. L’orchestre African Fiesta de Tabu Ley est ébralé par une de ses plus grandes défections avec le départ de ses grands musiciens (Sam Mangwana etc… ). Son cousin Pie Deway l’emmène chez Tabu Ley et il interprète la chanson « Michelina ». Son test de recrutement ne sera qu’une formalité, car son talent n’avait pas d’équivalent.
Il est porté par sa première chanson «Hortense», dédiée à une très belle congolaise de Brazzaville. C’est un véritable succès qui lui vaut une première place dans le marathon musical de l’époque. Sa popularité continue de croître. Sa voix et ses chansons l’élèvent au rang de référence musicale dans les années 70.

Numéro deux du groupe, il joue à l’Olympia avec Tabu Ley. Après Paris, sa carrière prend un tournant décisif. Allure sportive de jeune premier, bel homme – les femmes l’imaginait sous ses chemises larges de l’époque, des pectoraux de sportif-, elles succombaient toutes à son charme dans les spectacles. Pépé Ndombe s’offre une des belles voitures de l’époque une Ford Capri et l’ivresse du succès lui fit perdre la tête. Il quitte Tabu Ley pour former son orchestre l’Afrizam avec les dissidents d’Afrisa en 1973 et Espérant Kisangani. Le succès sera de courte durée.
Il intègre l’Ok Jazz de Franco Luambo Makiadi en 1975.
En 1982, il créé le Tiers-Monde Coopération avec Sam Mangwana et Deyesse Empompo Loway.
En 1986, il réintègre l’Afrisa , en 1988 de nouveau l’Ok Jazz.

Après la mort de Luambo Makiadi en 1989, et des démêlés avec la succession Luambo, il va créer en 1994 avec Lutumba Masiya Bana Ok.

Le père du chanteur Baby Ndombe, Pépé Dombe restera une très grande référence musicale qui aura marqué toute une génération par ses œuvres d’anthologie.

Jean-claude Mass Mombong

 

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