En 17 ans de règne, Joseph Kabila a prêté serment 4 fois comme président de la République

Cela fait 22 ans depuis que Joseph Kabila avait prêté serment pour la première fois comme président de la République démocratique du Congo.

C’était 10 jours après l’assassinat, au Palais des marbres, de M’zée Laurent-Désiré Kabila dont le procès n’a jamais révélé la vraie identité des assassins.

En effet, personne ne le voyait venir. Tout le monde pensait à une personnalité politique de ce régime pour succéder à M’zée. Les regards étaient braqués sur Philomène Omatuku, présidente du Haut Conseil de la République Parlement de transition, équivalent de l’actuelle Assemblée nationale.

Contre toute attente, Joseph Kabila, 29 ans, a pris le pouvoir. Dans son discours, le plus jeune président de l’époque a séduit l’opinion en annonçant qu’il mettrait fin à la guerre, qu’il composerait avec le RCD et le MLC pour conduire la République démocratique du Congo aux élections auxquelles il ne participerait pas.

Et bien, le Raïs a tenu les deux premières promesses, sauf la troisième. Car, non seulement il a participé aux élections présidentielles de novembre 2006, mais aussi il s’y est accroché jusqu’en 2018, régnant ainsi pendant 17 ans.

On se rappellera de lui qu’il a été l’artisan de l’architecture politique monstre 1+4, et d’avoir organisé trois cycles électoraux mais qui n’ont été ni libres, ni démocratiques, ni transparentes.

Au total, Joseph Kabila a prêté serment quatre fois comme président de la République. En 2001 lorsqu’il a accédé au pouvoir après la mort de M’zée Laurent-Désiré Kabila, en 2003 avec l’avènement de 1+4, en 2006 au terme de premières élections et après le deuxième cycle électoral de 2011.

Kabila a donc régné pendant 17 ans en République démocratique du Congo après la mort de M’zée Laurent-Désiré Kabila. Il a créé le Pprd qui est aujourd’hui vidé de ses membres, parti phare du Fcc qui n’existe plus que de nom. Car on ne se rappelle plus de la dernière fois que les membres de cette plateforme se sont réunis pour prendre d’importantes décisions par rapport au pays.

L’autorité morale invisible, aphone, son parti et sa plateforme qui ont d’ailleurs boycotté les opérations d’enrôlement en cours, naviguent à vue. Des traversées vers l’Union sacrée de la nation sont enregistrées au quotidien. Pourtant, on est à moins de 11 mois des élections.

C-RA