En RDC, la Journée mondiale de la santé mentale a pour but de sensibiliser les églises à ce fléau.

Le monde entier célèbre ce jeudi 10 octobre la Journée mondiale de la santé mentale. À l’occasion de cette journée, les responsables des églises ont été exhortés à apporter leur concours afin d’endiguer cette problématique.

D’après les responsables des centres psychiatriques, certains fidèles des confessions religieuses confondent la possession démoniaque à la maladie mentale. Le psychologue Muhindo Kirokiro du centre psychiatrique Sainte-Croix de Mulo regrette que cette confusion impacte négativement sur la période de la stabilisation du malade.

 » Il est capital de parler de la maladie mentale et de la possession démoniaque, parce que c’est devenu un fléau dans la prise en charge des malades. C’est important que les religieuses sachent cette notion. Il est important que les hommes de Dieu jouent leur rôle d’instruire leurs fidèles. Ils doivent encourager les membres de la famille où un malade mental a été enregistré à se rendre dans une structure sanitaire pour la prise en charge. Conseille-t-il ?

D’après les diagnostics menés dans les centres psychiatriques de la ville de Butembo, plusieurs cas de la maladie mentale sont dus à la prise des stupéfiants, la situation socio-sécuritaire dans la région.

 » Chaque jour nous recevons des malades. La plupart viennent avec des symptômes distincts. La majorité aujourd’hui sont des jeunes. Ces jeunes sont atteints de cette maladie suite à l’alcool, le chanvre et d’autres stupéfiants. Mais aussi l’insécurité qui bat record dans cette partie touche aussi la santé mentale de plusieurs personnes « , explique le psychologue Kirokiro à cretroactuel.com.

Pour cette célébration, le thème revenu a été la santé mentale est un droit universel. Occasion pour le monde entier de réfléchir et d’agir afin de soutenir les efforts de lutte contre cette maladie de portée internationale.

Nehemy Mbusa