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Affaire Matata : les juristes interprètent différemment les mêmes textes

La Cour constitutionnelle s’est déclarée, lundi 15 novembre, incompétente de poursuivre le sénateur Augustin Matata Ponyo dans le dossier Bukanga-Lonzo.

Ce mardi 16 novembre, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) de Me Georges Kapiamba a dit prendre acte de la décision de la Cour constitutionnelle. L’Ongdh demande, en même temps, au procureur général de saisir son collègue près la Cour de cassation « pour dispositions nécessaires ».

Pour Me Georges Kapiamba,  » les crimes liés à la corruption ne doivent pas rester impunis « .

De leur côté, les avocats de Matata Ponyo Mapon, dont Me Laurent Onyemba et Nyabirungu, pensent que « la Cour de cassation est aussi incompétente à connaître des poursuites à l’égard d’un ancien premier ministre… ».
Or, les faits reprochés à Matata remontent à ses anciennes fonctions de premier ministre.

Le doyen Nyabirungu a démontré que « Matata et tous les anciens chefs des corps constitués et chefs d’État sont protégés par la loi de 2018, leur accordant avantages et protection à vie ».

C’est donc une impunité d’anciens animateurs des institutions consacrée par la loi congolaise taillée sur mesure.

Voilà donc que les mêmes textes sont différemment interprétés par des juristes, selon, sans nul doute, des penchants politiques des uns et des autres.

C-RA

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