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Procès Chebeya et Bazana: plaidoirie le 1er décembre prochain

Le procès du double assassinat de deux activistes des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, tués le 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la police où ils avaient rendez-vous avec le patron de la police de l’époque, le général John Numbi, s’est poursuivi mercredi 17 novembre 2021 à la prison militaire de Ndolo. Ce, une semaine après avoir effectué une descente à Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula, site supposé être le lieu où aurait été enterré Fidèle Bazana, dans une des parcelles du général de brigade Djadjidja.

A l’audience de ce mercredi, la Haute cour militaire siégeant en matière répressive en appel sur cette affaire, a auditionné un autre renseignant. Jeancy Wa Mulanga Ngoy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était chef de poste commis à la garde du couloir de l’inspecteur général de la police de l’époque, John Numbi.

Présent le jour où les faits se sont passés, il a, dans sa déposition faite ce mercredi 17 novembre, affirmé que c’était lui qui était allé chercher Chebeya dans le bureau du major Paul Mwilambwe.

« … Jacques Mugabo est venu et m’a dit, commissaire, sur ordre du major Christian Kenga Kenga, va prendre le visiteur qui est de l’autre côté. Je lui ai répondu, il y a personne là-bas. Il m’a dit non, il y a quelqu’un. Je suis monté et j’ai trouvé le visiteur assis avec le major Mwilambwe dans son bureau. Le major Mwilambwe m’a laissé descendre avec lui. Il était devant moi, et moi derrière. Après ils sont montés dans la voiture et ils sont partis. Moi, j’étais resté à mon poste », a-t-il affirmé dans sa déposition, avant d’être confronté au prévenu Jacques Mugabo ainsi qu’aux interrogatoires des parties civiles. Celles-ci disent ne pas être convaincues de cette déposition.

« Sa déposition n’a pas convaincu les parties civiles. Nous sentons qu’il y a des zones d’ombre », a déclaré Me David Tshimanga, l’un des avocats des parties civiles. Après avoir entendu les dépositions des uns et des autres, la Haute cour militaire a affirmé qu’elle est suffisamment éclairée. Elle a, de ce fait, clôturé l’instruction sur les infractions mises à charge des prévenus Christian Ngoy Kenga Kenya et son coaccusé, Jacques Mugabo, et fixé les plaidoiries des parties le 1er décembre prochain.

C-RA

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