Le Fonds de promotion de l’industrie est une structure créée pour, justement, promouvoir l’industrie locale en République démocratique du Congo.
Il est question de doter les fils du pays de moyens financiers pour réaliser des objectifs en vue de développer la nation.
Mais actuellement, ceux dont les dossiers se trouvent au FPI dénoncent un traitement partisan et sélectif de leurs cas.
« Il faut être couvert d’une recommandation (verbale) d’un haut placé du régime pour bénéficier de l’appui du FPI », regrette un Congolais venu de l’Est de la RDC pour suivre personnellement sa situation. » Cela fait plusieurs mois que je suis là, sans aucune suite. Mais ceux qui viennent après moi sont traités en urgence, au regard de leur soutien politique « , poursuit-il.
Pour ce dernier, l’actuel comité du FPI ne fait pas bonne figure, par rapport au précédent.
Pourtant, présider aux destinées d’une entreprise demande une vision, même quand on est intérimaire.
Concernant la nouvelle équipe à la tête du FPI, le Directeur Général et son adjoint sont des enfants (fils) maison. « Mais nous nous posons la question de savoir pourquoi cette institution ne finance plus les projets des opérateurs économiques congolais. Car, depuis leur arrivée, nous ne sentons plus les provinces bouger. Sauf pour quelques dossiers recommandés par la Présidence, le Ministère de l’industrie, certains politiques… », se demande-t,-on.
Les opérateurs économiques se plaignent et en appellent au changement, sauf si la méthode de sélection des entreprises à financer a officiellement changé.
Que ce soit en matière de produits, de services, de pratiques ou de positionnement dans un secteur d’activité, le succès d’une entreprise ne peut se mesurer que par rapport à l’atteinte progressive de la vision entrepreneuriale. Surtout que les Congolais n’ont que le FPI, car toutes les banques au Congo sont à 98% l’œuvre des étrangers.
« Nous payons 500 $US au dépôt de chaque dossier. Mais s’il faut encore faire des tours auprès des politiques, c’est revenir à des anciennes pratiques que nous avions décriées », a conclu un autre Congolais, visiblement déçu.
Pour rappel, le président de la République, Félix Tshisekedi, avait promis de faire de la RDC « l’Allemagne d’Afrique », et de créer des millionnaires congolais. Mais cela ne pourra se réaliser que si le FPI met fin au traitement sélectif des dossiers pour financement des projets.
C-RA
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