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Justice : Sur 1300 détenus de la prison centrale de Kakwangura, 156 seulement connaissent leur sort. Le désengorgement s’impose dans ce mouroir.

augustin mungu ha fatake mabaya
Monsieur Augustin MunguHa FATAKE MABAYA

La prison centrale de Kakwangura de Butembo au Nord-Kivu fait face à une surpopulation des détenus, a alerté Monsieur Augustin MunguHa FATAKE MABAYA ce samedi 21 septembre à la presse. A en croire l’administration de cette maison carcérale ayant une capacité d’accueil d’au moins 200 locataires, aujourd’hui elle héberge plus de 1300 détenus. Conséquences : leur prise en charge devient de plus en plus complexe, comme l’indique son directeur.

  » La prison a la capacité d’accueil de 250 détenus mais aujourd’hui elle enregistre 1304. Il n’y a pas d’espace, même si vous leur donnez à manger trois fois par jour, même si on les soignait, il n’y a pas d’espace. Ils sont contraints de dormir en grand nombre dans une cellule de 2 mètres. D’autres occupent aussi la cour et quelques couloirs car il n’y a plus de places pour eux » révèle monsieur Augustin Mungu Ha FATAKE MABAYA.

 

Le pire dans cette maison de correction, plusieurs détenus n’ont pas encore été fixés sur leur sort. Selon le rapport de la prison de Kakwangura, sur les 1304 locataires, seulement 156 détenus connaissent leur jugement. Impuissant face à cette situation, le directeur de ce lieu de détention encourage les cours et tribunaux à accélérer l’instruction de différents dossiers des détenus afin de faciliter le désengorgement de la prison. Monsieur Augustin propose :

 » L’effectif d’aujourd’hui est de 1304 détenus. Parmi les 1304 détenus, j’ai seulement 156 qui ont déjà été devant la justice et condamnés. Moi j’ai déjà écrit pour que cette prison soit désengorgée. Il faut d’abord que le tribunal accélère le jugement des détenus pour  les magistrats assises. Il faut des magistrats debout pour vérifier les conditions de détention et libérer quelques uns ayant des faits moins graves  » ajoute-t-il.

Les statistiques sont alarmantes dans cette prison devenue un mouroir pendant cette période de l’État de siège. Dans plusieurs rapports de monitoring, les organisations locales de défense des droits de l’homme depuis janvier 2024 ont dénombré 70 décès. Ces décès sont les conséquences d’une mauvaise alimentation et de l’inaccessibilité aux soins appropriés. Pour pallier à cette situation, les églises et associations locales apportent des vivres et non vivres à ces détenus.

27 femmes et 7 nourrissons parmi les 1304 détenus se blottissent à même le sol dans une cellule moins oxygénée.

NEHEMY MBUSA


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