Ma peur, pour l’Afrique! Une tribune de l’ingénieur Kaniki Mwana Mutshi Gustave

Les dirigeants du monde sont à la croisée de chemin, je sais qu’ils ont toujours les projections des évènements sur le développement de la planète dans presque tous les domaines de la vie. Cependant , leur plan d’exécution se heurte, à une force invisible loin de leurs imaginaires. Ils en sont conscients et restent spectateurs devant les désastres d’après.

En guise de rappel , la Pérestroïka, le printemps arabe, plus loin la colonisation, œuvre humaine qui a subi l’usure du temps.

Souvent je me fais la caricature de l’Afrique, que je considère comme un enfant qui a eu une éducation parentale, qui au fil des temps, celle-ci fut inversée par les tuteurs en abrogeant tous le contenu (spirituel et civilisationnel), une aliénation mentale, même des connaissances scientifiques et historiques.

Les tuteurs, eux qui chantent la planification, la projection et aussi la prévision n’ont pas vu venir la prise de conscience des esclaves, par l’évolution de la démocratie qu’ils avaient imposée depuis bientôt un siècle et demi. Les révoltés, certains qualifiés aujourd’hui des terroristes furent leurs protégés d’autres fois (BEN LADEN, SAADAM HUSSEIN) finissent avec le temps par se retourner contre leurs » Maîtres ».

La France, particulièrement avec sa Françafrique dont les thèmes choisis pour donner un sens au développement par des projets où eux même sont bénéficiaires. Ce développement compris et explicité selon leurs éléments d’appréciation, assimilé par les colonisés peine à passer dans le mental de la population qui est testée longtemps spectateurs de la vie politique, domaine réservé aux évolués.

kaniki

L’évolution technologique numérique qui a rendu le monde planétaire comme un village a multiplié le niveau de réflexion et de compréhension des peuples, particulièrement les Africains. L’époque d’amen est révolue, tout requiert un jugement. Appelons-les ainsi, anciens dirigeants du monde « USA et UE » sont présentement en guerre de leadership avec le bloc de l’Est composé en tête de la Russie, Chine, l’Inde les plus en vues.

Le bloc de l’Est ne s’intéressait pas aux richesses particulièrement minières de l’Afrique, colonies des indigènes, il a fallu des siècles par le concours circonstanciel de la dynamique géostratégique et de bouleversements intervenus pour que ceux-ci s’intéressent aux gisements minéralogiques et à la démographie galopante comme un marché.

Le combat économique commença, prenant de vitesse de croisière ; BRICS voit le jour.. La Russie de retour dans le concert des Nations, estime d’y ramenée les alliés dont un pays Africain :l’Afrique du Sud. Mon questionnement, en disséquant les poids économiques des membres de BRICS, je vois la RSA au bas de l’échelle, bien que les portes soient ouvertes pour les autres pays désireux s’y adhéraient.

Face aux évènements de changement de régime que connait le continent Africain dont l’un des membres et non le moindre « Russie » serait pointé du doigt par les USA et l’UE, la guerre ne fait que commencer.

Je présume que l’un des blocs finira par utiliser la force, un pays membre de l’UE pour ne pas le citer  » France  » vient de perdre quatre colonies en espace de quatre ans.

Apres changement de régime au Mali, Burkina Faso, Bangui et Niger, c’est le drapeau de la Russie qui flotte, le nouvel allié ou le nouveau papa ? Effectivement les USA et l’UE n’ont rien à présenter sur le plateau, le plat qu’est la « démocratie » n’a plus de saveur. Les enjeux qui sous-entendent la volonté des impérialistes d’intervenir militairement n’ont rien avoir avec la légitimité constitutionnelle, pas plus que ne l’a été la démocratie et les Droits de l’Homme pour justifier les interventions militaires criminelles ; cas de la Lybie, l’Irak, l’Afghanistan et au Yémen. Les faibles ont compris que les impérialistes poursuivent seulement le pillage des richesses, alors que les peuples pour lesquels, ils prétendent protéger sont privés des conditions élémentaires de vie, plongé dans la misère, malgré les multiples projets qu’ils financent en millions d’euros et dollars Américains. Félicitation pour ceux qui se sont libérés du joug des impérialistes, la marche et le combat ne sont pas encore fini. Ceux qui se sont jeté dans les bras de la Russie, ont-ils eu le temps de réfléchir, il ne faut pas fuir la pluie pour se cacher dans un océan. La colonisation nous a pris des siècles.

L’Afrique doit jouer carte sur table, dès maintenant avant que l’eau n’arrive au niveau des épaules dans ce nouveau mariage où les garanties d’égalités entre partenaires doivent être respectées.Le Congo-Kinshasa face à cette réalité mondiale a-t-il déjà réfléchi, par rapport à la direction qu’il prendrait avant la requalification des enjeux.

Apres la guerre de l’or noire, ce sera le tour de l’or bleue  » eau douce  » dont nous avons les réserves en milliards de mètres cubes ; minerai à l’état liquide dont la carence est déjà signalée à l’horizon 2035.

Ainsi dis-je  » ma peur, pour l’Afrique « .

Mieux vaut prévenir que guérir !

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