L’économie congolaise sort de la catégorie spéculative et entre dans celle d’investissement. C’est l’essentiel du rapport de l’Agence de notation panafricaine Bloomfield Investement Corporation sur la notation financière souveraine en monnaie locale de la République démocratique du Congo.
Ladite agence a révélé, lundi 20 juin à Kinshasa, les résultats de son analyse de près de deux mois, en présence du ministre des finances, Nicolas Kazadi, et de la gouverneure de la Banque centrale du Congo, Malangu Kabedi Mbuyi.
De cette analyse de la monnaie locale, l’agence Bloomfield a accordé à la RDC la note BBB à long terme et la note AA à court terme. La note BBB avec perceptive stable signifie que l’économie congolaise a des fondamentaux solides. Le pays est dans la catégorie d’investissement à risque modérée.
La note AA à court terme avec perceptive stable accordée à la RDC signifie qu’elle a la capacité de faire face à ses obligations en moins de 12 mois, et elle est dans la catégorie d’investissement à risque très faible.
L’exercice de notation financière étant celui d’évaluation de la capacité de faire face à ses obligations fiancières à court, moyen et à long terme, la notation en franc congolais a permis à la RDC d’établir sa vraie qualité de credits, a soutenu Mr Stanislas Zeze, président directeur général de Bloomfield Investement Corporation.
« Aujourd’hui, nous avons noté la RDC en monnaie locale. Ce qui veut dire que nous avons établi la qualité des crédits. C’est-à-dire, la capacité et la volonté de la RDC à faire face à ses obligations financières en franc congolais à court, moyen et long terme.
De cette analyse, nous avons sorti la note BBB à long terme et la note AA à court terme. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, les investisseurs peuvent venir en RDC sans vraiment trop se poser des questions », a-t-il rassuré.
Tout en saluant la notation souveraine de la RDC, le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a indiqué que ces résultats montrent que le pays est en train de sortir de l’hyperinflation dans laquelle il a été plongé depuis plusieurs années. Pour l’argentier national, ces résultats, fruit des nombreuses réformes, signifient que la RDC est maintenant un pays où il faut investir.
Il a, cependant, rélevé que le pays compte trois grands défis par rapport à sa politique économique. Le tout premier défi se rapporte aux infrastructures pour lesquelles il y a des progrès en termes de ratio par rapport au PIB qui se situe à 5%. Le deuxième grand défi évoqué par le ministre des finances est celui du capital humain. Le troisième grand défi est lié à la gouvernance.
D’après Nicola Kazadi, la fiscalité de la RDC reste écrasante. Il faudrait aussi, dit-il, renforcer la lutte contre la corruption, et améliorer le climat des affaires. A l’en croire, le gouvernement travaille dans le sens de relever ces défits.
Pour la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), la notation en monnaie locale a un sens tout particulier du fait que l’économie du pays est fortement dollarisée. Ce qui est, d’après elle, à la fois un défi et une opportunité pour la RDC de bien faire les choses par rapport au passé. Madame Malangu Kabedi s’est félicitée du fait que ce rapport met en lumière les forces et les faiblesses de l’économie de la RDC.
Il sied de rappeler qu’en janvier 2022, l’agence Standard et Poor’s avait réhaussé la notataion de la RDC de CCC+, perceptive positive à B-, perceptive stable, témoignant du changement structurel profond de l’économie congolaise et des développements favorables de la position extérieure du pays.
C-RA
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