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ONU: des pistes de solution de Fatshi pour la relance de l’économie mondiale face à la Covid

Prenant la parole, mardi 21 septembre 2021, à la 76ème Assemblée générale des Nations Unies à New-York, le président Félix Tshisekedi portant sa tunique du président en exercice de l’Union Africaine, a tiré la sonnette d’alarme pour une relance économique mondiale concertée et inclusive.

 » … En même temps que nous nous employons à extirper le Coronavirus de la vie de nos populations, nous devons nous atteler à relancer l’économie mondiale au risque de fragiliser davantage les populations, de briser leur résilience et de compromettre plus longtemps le retour à la prospérité ainsi qu’à la normalité sociale », a-t-il dit.

Le Chef de l’État congolais estime que la bataille de la relance de l’économie face au Coronavirus ne peut être remportée que dans le cadre d’un effort commun.

« Nous ne pouvons gagner cette bataille que dans le cadre d’un effort commun et sur base d’une feuille de route définie ensemble. Ceci exige un partage des responsabilités et plus d’équité dans la complémentarité de commande de la mondialisation de nos économies et la globalisation des enjeux internationaux », a-t-il soutenu.

L’Afrique a besoin d’un soutien beaucoup plus important que ce qu’elle a reçu jusqu’à ce jour.
 » Dans le contexte actuel de la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19, les économies africaines ont grandement besoin des financements pour se redresser, cela d’autant plus que les efforts pour amortir les chocs de la pandémie et limiter ses dégâts collatéraux se sont avérés nettement insuffisants, comparativement aux pays nantis ».
Mais à l’allure où vont les choses, Félix Tshisekedi craint une reprise inégale.

« … La reprise qui s’amorce risque d’être inégale, creusant ainsi davantage les écarts entre l’Afrique et le reste du monde. C’est pourquoi l’Union Africaine salue toutes les initiatives portant sur le financement des économies africaines affectées par la Covid-19, notamment celle du G-20 sur la suspension du service de la dette et du cadre commun pour la restructuration de la dette ; celle du sommet de Paris de 18 mai 2021 qui a lancé l’idée d’un New Deal ; du 4e sommet du pacte G-20 pour l’Afrique, aussi appelé Compact with Africa (CwA) de la reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA 20 et surtout de la nouvelle allocation de 650 milliards USD des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International pour répondre aux besoins des financements des économies des pays en difficultés par suite de la pandémie ».

De 33 à 100 milliards

Ramener les 33 milliards alloués pour l’Afrique à 100 milliards de USD, tel est souhait du Président en exercice de l’Union Africaine Félix Tshisekedi.

« Toutefois, les 33 milliards de DTS alloués à l’Afrique dans ce cadre sont totalement insuffisants au regard de l’immensité de ses besoins de relance économique. C’est pourquoi, il est nécessaire que les Nations Unies et ses États membres appuient l’objectif du sommet de Paris d’atteindre 100 milliards pour l’Afrique grâce à la reallocation aux pays pauvres de 25% de DTS alloués aux pays riches.

Au demeurant, une partie de cette reallocation pourrait contribuer à l’augmentation du capital de la Banque Africaine de Développement et de la Banque Mondiale », a-t-il dit avant d’ajouter : « il est également souhaitable que ces ressources exceptionnelles concourent à promouvoir plus rigoureusement l’entreprenariat des jeunes en Afrique, l’accès aux capitaux pour les petites et moyennes entreprises ainsi que l’économie verte.

C’est dans cet état d’esprit que je demande un soutien massif des partenaires techniques et financiers de l’initiative de l’alliance sur l’entreprenariat en Afrique, annoncé lors du sommet de Paris, qui tiendra sa réunion dans les semaines prochaines ».

C-RA

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