Anthony Leko est un jeune artiste congolais né à Kinshasa et prospère dans l’art graphique. Talentueux mais plutôt réservé, il laisse parler ses œuvres à sa place. De son interview, nous retenons une citation très intéressante qui définit la peinture selon lui : « la peinture est une poésie que l’on voit au lieu de l’entendre ».
CRetroActuel (CRA) : Anthony Leko, depuis quand pratiquez-vous la peinture ?
Anthony Leko (A.L) : J’ai commencé à peindre à l’âge de 19 ans, mais je me suis mis à dessiner à partir de 9 ans.
CRA : Quel genre de peinture faites-vous
A.L : Genre de peinture ? Je me suis plus focalisé sur l’art digital… L’art digital, c’est tout ce qui est reproduit à l’aide des instruments numériques. Je me classe dans le rang de portraitiste réalisateur de portrait « .
CRA : Qu’est-ce qui vous a incité à vous tourner vers cet art et où l’avez-vous acquis?
A L : c’est inné. Comme formation, j’ai fait la communication visuelle à l’académie des Beaux-Arts de Kinshasa.
CRA : Quelle est votre opinion sur le marché de l’art au Congo?
A L : Le marché de l’art graphique au Congo commence doucement à trouver son espace et à être pris en compte. Il gagne peu à peu plus de passionnés. Oui, l’art digital m’ouvre des portes et me permet maintenant de gagner ma vie. C’est un marché qui est prometteur.
Quels profils de clients avez-vous ?
A L : Quant au profil de mes clients, je dirais avant tout qu’il est essentiellement politique, mais je me concentre également sur ce qui est de la diplomatie et culturel. Je réalise des portraits des hommes et des femmes politiques…
CRA : Avez-vous obtenu un soutien du Gouvernement ou de la sphère politique ?
A L : Je n’ai pas encore eu l’occasion de bénéficier d’un soutien qui, pour moi, serait synonyme de reconnaissance de mon pays.
CRA : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans ce métier comme vous?
A_L_ : Je dirais aux jeunes (dont je fais encore partie) qui aimeraient se lancer d’abord d’aimer l’art avant d’en faire un métier et d’avoir une vision large. Rien n’est facile. Ne pas baisser les bras à la première embûche et être toujours ouvert d’esprit.
Écrits par Olivier Kanza Tito
MAGAZINE C-RETRO-ACTUEL /Janvier-Février 2020