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Transport aérien : les nouveaux tarifs des billets d’avion revus à la baisse

La baisse des tarifs des billets d’avion est rendue effective depuis ce samedi 7 août 2021.

Un arrêté ministériel qui vient d’être signé met en application ce résultat issu de longues discussions entre le gouvernement et les opérateurs du secteur de transport aérien.

Selon le ministère de la Communication, « la baisse des prix dépasse les 40% pour les principaux trajets ».

Ces nouveaux tarifs aériens traduisent en effet une certaine rationalisation dans la recherche du « juste prix » en matière de fixation des prix dans ce secteur.

Bien avant cela, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde avait présidé la cérémonie solennelle de signature de l’arrêté ministériel portant fixation de nouveaux tarifs des services aériens du réseau domestique en RDC par le Ministre de l’Économie nationale.

Le Ministre d’Etat du Plan, le Ministre des Finances, le Ministre de l’Économie nationale et le Vice-ministre des Transports et Voies de Communication ont pris part à cette cérémonie.

Pour le Ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, « l’arrêté est signé, les nouveaux tarifs doivent être appliqués à dater du 7 août 2021. Ce que nous pouvons dire à l’opinion est que le gouvernement a un programme qui est de voir comment améliorer le social.

Et nous sommes en train de partir secteur par secteur. Nous avons commencé avec le transport aérien, parce que le Congo, c’est un continent. Le transport des marchandises du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, c’est par avion, parce que l’état de nos routes n’est pas bon.

Le transport par voie ferrée n’est presque plus en bon état. Alors, il fallait qu’on commence par là. Nous avons eu des réunions de plus de deux mois avec les transporteurs aériens et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC). Nous sommes arrivés à des consensus. C’est ainsi qu’aujourd’hui, après le nettoyage de la structure des prix, nous sommes tombés sur un prix juste.

Et c’est ce prix qu’on vient de communiquer aujourd’hui à la population. Notre rôle, nous, Ministère de l’Économie, c’est la protection des consommateurs et également la protection des entreprises privées. Le prix juste, ce n’est pas que nous avons rabattu les prix. Mais nous venons de pratiquer le prix qui doit être pratiqué selon la réglementation. Ça entre en vigueur à la date de sa signature, donc à partir d’aujourd’hui.

Les opérateurs économiques doivent maintenant intégrer dans leur système les modifications des prix selon les trajets. Donc, pour raison d’organisation administrative, ça peut prendre un ou deux jours, mais les nouveaux tarifs sont déjà là », a-t-il affirmé.

Prenant la parole, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde s’est dit satisfait de la mise en application de nouveaux tarifs pour améliorer un tant soit peu les conditions de vie des Congolais.

« Dès son installation, le gouvernement de la République s’est employé à matérialiser les engagements pris devant la nation dans le cadre de son programme d’actions adopté par les représentants du peuple à l’Assemblée nationale, qui s’inscrit en droite ligne avec la vision du Chef de l’Etat, consistant à faire du bien-être social des Congolais la priorité de toute action gouvernementale.

La cérémonie de ce jour, que je considère être comme une séance de travail, marque la clôture des travaux de révision des structures des tarifs des services aériens du réseau domestique. Elle consacre l’aboutissement heureux d’un processus laborieux de concertation que j’ai personnellement encadré entre le gouvernement, les opérateurs du secteur aérien ainsi que les instances de régulation de ce secteur.

Ces concertations visant à rechercher le juste prix des services aériens ont permis de rationaliser la structure des tarifs des billets d’avions ainsi que ceux du fret aérien, avec comme conséquence, une baisse considérable des prix dans des proportions dépassant les 40% pour les principaux trajets.

Ces nouveaux tarifs qui sont nettement plus abordables faciliteront la mobilité des personnes et de leurs biens sur le territoire national, tout en garantissant un accroissement des flux commerciaux et humains entre les différentes provinces du pays. En effet, considérant que le prix du billet d’avion le plus cher oscillera autour de 200 $US, il est attendu de cette action qu’elle contribue à dynamiser notre économie d’une part, et améliorer l’accessibilité de certaines parties du pays.

Ce prix rapproche les Congolais de différentes provinces d’autres parts. Au-delà des prix, le gouvernement a aussi enregistré des préoccupations légitimes des compagnies d’aviation visant l’amélioration du climat des affaires dans leur secteur. En effet, c’est sans aucune hésitation que le gouvernement a répondu favorablement à l’essentiel des préoccupations exprimées, en accordant plusieurs facilités aux compagnies aériennes pour leur permettre d’opérer dans un cadre plus serein et d’offrir ainsi à notre population un service de meilleure qualité.

Aussi, il sied de souligner que le secteur de transport aérien n’est pas une exception et que la nécessité de respecter scrupuleusement la réglementation économique en vigueur concerne l’ensemble des secteurs qui composent l’économie de notre pays, particulièrement ceux qui touchent directement le bien-être social de notre population. Des efforts similaires sont déjà déployés dans le secteur des produits de première nécessité dont les structures des prix seront elles aussi rationalisées.

Au-delà des réponses conjoncturelles appropriées, le gouvernement de la République s’emploie aussi avec les ministères sectoriels impliqués, à apporter les réponses structurelles notamment pour améliorer l’offre locale et le renforcement de nos capacités industrielles », a dit le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Pour Norbert Sengamali, président du Comité professionnel des transporteurs aériens en RDC, cet arrêté sera appliqué sans tergiversations.

« Le message est tout simple. J’ai eu à conduire la délégation des compagnies aériennes membres de la FEC aux négociations. Aujourd’hui, l’arrêté vient d’être signé. L’heure n’est plus à discuter si on est tombé d’accord sur un accord ou l’accord sur le désaccord. L’essentiel, c’est de regarder le futur. Le futur, c’est d’abord le social de la population. Nous allons y travailler.

Et s’il y a des mécanismes de correction dans le futur, vous avez suivi vous-mêmes, le Ministre s’est employé à réactiver la commission tarifaire de lutte contre le bradage. Dans ce cadre-là, nous pourrons voir ce qui n’a pas été arrondi, comment ça pourra l’être demain.

C’est ça l’essentiel. Le gouvernement a le pouvoir régalien. Il a décidé. Nous avons l’obligation, tous, de nous aligner. A-t-on encore le droit ou le temps de bouder ou de discuter ? Non. C’est l’application. Et nous allons appliquer », a-t-il dit.

C-RA

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