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Tremblement de terre à la Gécamines: l’IGF lance un audit allant de 2010 à ce jour

L’Inspection générale des Finances (IGF) lance une enquête sur la Générale des carrières et des mines (Gécamines) ayant pour centre d’activités l’ex province du Katanga.

A en croire des sources, le contrôle statuera sur la période allant de 2010 jusqu’à ce jour. Il concerne les conditions de vente ou de cession des actifs miniers de la Gécamines au profit des acteurs privés, les contrats d’amodiation signés par cette entreprise sur ses actifs miniers et ses résultats de dix dernières années.

C’est à l’issue de ces investigations qu’on aura une idée réelle sur les cadavres laissés dans le placard de cette société dont les concessions disséminées à travers l’ex Katanga ont été morcelées, cédées à vil prix, pour ne pas dire bradées, avec la complicité de plusieurs personnalités aujourd’hui dans plusieurs camps politiques en présence en République démocratique du Congo.

L’IGF devra disposer de plusieurs éléments sur cette triste réalité dénoncée à longueur des journées depuis plusieurs années. En juillet dernier, cette structure sous la dépendance du président de la RDC a eu l’occasion d’investiguer sur la gestion des caisses de l’Etat dans le Haut-Katanga et au Lualaba, qui faisaient la fierté de la Gécamines avec ses unités de production, aujourd’hui pour la plupart dans les mains des opérateurs étrangers.

La mission de juillet dernier d’une durée de 60 jours concernait l’encadrement et le contrôle de gestion de la Gécamines et de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC).

Il était aussi question de contrôle à priori et à posteriori des opérations de constatation, de liquidation, d’ordonnancement et l’encaissement des recettes fiscales mobilisées.

C’est pendant la même période qu’il est réclamé à cor et cri la révision des contrats miniers, au regard de ce que dénonce Alain Foka, journaliste de Radio France Internationale (RFI), invité pour un reportage au Sud- Kivu.

Des occupations anarchiques des carrés miniers sont aussi relevées ces derniers temps. Des étrangers bien identifiés se sont rendus maîtres dans ce domaine, avec la complicité de quelques compatriotes qui ne doivent pas être à l’aise.

L’issue de l’enquête de l’IGF ne manquera pas de livrer des détails sur ces gros poissons déjà encerclés.

C-RA

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