Décédé à Kinshasa à l’âge de 77 ans, Ne Muanda Nsemi, leader historique de Bundu Dia Kongo et du parti Bundu Dia Mayala a été inhumé à Sukumalongo, son village natal dans le territoire de Luozi au Kongo-Central. C’est le gouvernement congolais qui a pris en charge tous les frais des obsèques de Kinshasa jusqu’à à Luozi grâce à l’imprimerie des notables du Kongo Central.
Mais il se remarque que depuis l’enterrement de ce leader historique de BDK, le gouvernement congolais a du mal a honoré ses engagements vis à vis des adeptes de BDK disséminés à travers tous les territoires du Kongo Central. Ceux qui ont été arrêtés sous le régime Kabila après l’évasion de leur chef spirituel à la prison centrale de Makala sont toujours en détention. Le régime Tshisekedi qui avait promis leur libération semble oublier sa promesse. À Luozi, Moanda, Matadi, Tshela, les adeptes de BDK continuent à se comporter comme des terroristes contre d’autres congolais ne partageant pas leur manière d’agir.
Sous Kabila, les adeptes de BDK qui se comportent comme des milices et terrorisent ceux qui sont contre leur idéologie ,ont été victimes des répercussions sanglantes de la part de la Police nationale congolaise sous les ordres du général John Numbi. Ce qui a coûté la vie du défenseur Floribert Chebeya qui tenait à saisir les instances judiciaires internationales pour établir la lumière sur les massacres perpétrés contre les adeptes de BDK.
Sous le régime Tshisekedi, les activités des adeptes de BDK ont été réprimées dans le sang par la police de Kinshasa sous là conduite du Général Sylvano Kasongo, chef de la police dans la capitale. La police de la République démocratique du Congo a eu recours à plusieurs reprises à une force létale excessive contre un mouvement religieux séparatiste en avril 2020, tuant au moins 55 personnes et en blessant de nombreuses autres. La répression par le gouvernement du mouvement Bundu dia Kongo (BDK) a eu lieu du 13 au 24 avril 2020 dans plusieurs villes de la province occidentale du Kongo Central, ainsi que dans la capitale du pays, Kinshasa.
C’est un appel du chef spirituel du BDK, Zacharie Badiengila, communément appelé Ne Muanda Nsemi – « l’esprit créateur » en kikongo, la langue de l’ethnie Kongo lancé à ses partisans pour qu’ils « chassent » de la province les personnes n’appartenant pas à cette ethnie, majoritaire au Kongo Central, qui a provoqué la réaction du gouvernement. Une opération policière effectuée le 22 avril 2020 contre le mouvement dans la ville de Songololo a fait 15 morts, et une autre, menée le 24 avril contre la résidence de Nsemi à Kinshasa, a fait au moins 33 morts.
« Les autorités congolaises se devaient de répondre aux messages du mouvement Bundu dia Kongo, qui incitaient à la haine ethnique », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Mais le gouvernement a répondu en violant les normes internationales relatives à l’usage de la force, provoquant un bain de sang. « .
Zacharie Badiengila, plus connu sous le nom de Ne Muanda Nsemi, est décédé mercredi 18 octobre 2023 à Kinshasa, des suites d’une maladie. Il était âgé à 77 ans.